Lettre Production laitière

Lettre Production laitière

Collecte et production peu dynamique

Au cours des derniers mois, il a été observé un ralentissement de la production dans les principaux bassins de production (cf. graphique ci-dessous). Néanmoins, les échanges internationaux restent très dynamiques, portés par les cours des produits industriels. En effet, le prix du beurre et de la poudre de lait ont augmenté de 50 %.

En parallèle, la production a également reculée en France : diminution du cheptel de bovin lait, difficultés à renouveler les générations, etc…  L’ensemble de ces données explique l’amélioration du prix payé aux producteurs depuis plusieurs mois. Celui-ci a augmenté de + 20% entre le début de l’année 2021 et le début de l’année 2022.

 

 

 

Production de lait : en croissance ?

La production de lait mondiale est en croissance depuis plusieurs années. Cette croissance est notamment portée depuis 4 ans par l’Union Européenne (+ 8 Mt) et les Etats-Unis (+ 5 Mt) alors que la Nouvelle-Zélande a stabilisé sa collecte.
Au niveau de l’Union Européenne, l’augmentation de la production est due en grande partie à l’Irlande et la Pologne alors que les principaux pays producteurs (Allemagne, France et Pays-Bas) ont une collecte stable.

En terme de prix du lait, 2020 a vu le prix de base moyen diminuer de 5 à 7 €/1 000 litres dans le Maine-et-Loire par rapport à l’année 2019.

Pour 2021, les premières tendances laissent présager un maintien voir une légère diminution de ce prix. La marge brute de l’activité lait risque donc de diminuer en raison de l’augmentation des cours des matières premières (céréales, soja et colza).

Cette augmentation du prix de l’énergie et de l’azote est due à une mauvaise adéquation entre l’offre et la demande (aléas climatiques, augmentation de la demande chinoise, disponibilité du colza français,…). L’impact sur les marges peut se chiffrer de la manière suivante par exemple :

Pour une ration hivernale classique:

  • 3/4 ensilage de maïs,
  • ¼ ensilage d’herbe,
  • 3 kg de tourteaux de soja),

L’impact d’une augmentation de 100 €/T de soja engendrera un surcoût de la ration d’environ 10 €/1 000 litres.
Pour minimiser ces impacts, il apparaît indispensable de vérifier l’équilibre de l’ensemble des rations et éventuellement de mener une réflexion sur l’autonomie alimentaire et le système fourrager.

Stratégie laitière : L’équipe

 

Cerfrance Maine-et-Loire développe ses activités de conseils auprès de ses clients en production laitière. Deux conseillers spécialisés dans cette production, Vivien Tuffreau et Jérémy Leduc, peuvent désormais vous accompagner dans la conduite de votre atelier.

 

 

 

Présentation des conseillers spécialisés en stratégie laitière

Vivien TUFFREAU

Ingénieur en agriculture
Conseiller de gestion au Cerfrance Maine-et-Loire depuis 2012
Spécialiste en nutrition des vaches laitières (formation à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse)

Jérémy LEDUC

Ancien éleveur laitier
Conseiller de gestion au Cerfrance Maine-et-Loire depuis 2019
Spécialiste en nutrition des vaches laitières (formation à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse)

Exemples de prestations proposées par le CERFRANCE 49 :
  • Audit technico-économique de votre exploitation laitière (points forts, axes d’amélioration, diagnostic global, plan d’actions en fonction de vos objectifs, etc…)
  • Accompagnement technico-économique de vos projets : changement de système, développement de votre outil de production, installation, etc…
  • Suivi et optimisation des résultats techniques et économiques en fonction de votre outil de production
  • Formations techniques et économiques (financement possible VIVEA)
  • Mise en place de groupes lait

Pour toutes demandes de renseignements, n’hésitez pas à contacter Jérémy ou Vivien au 02 41 33 66 66 ou aux adresses mail suivantes :
jleduc@49.cerfrance.fr
vtuffreau@49.cerfrance.fr

Analyser votre marge brute d’atelier

 

 

Le coût de concentrés représente en moyenne 50% des charges opérationnelles. La maîtrise du coût alimentaire est d’autant plus importante durant cette période d’inflation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Moyennes Cerfrance49 – clôtures mars 2020)

De nombreux indicateurs d’efficacité alimentaire se sont multipliés dans le paysage agricole avec son lot de ratios toujours plus techniques et innovants (marge/vl/jour, marge/litre de lait produit/jour, marge sur coût alimentaire, ….).  Pour autant le coût de concentrés, et même le coût alimentaire par tonne de lait « vendue », reste l’un des plus pertinents.

Vous pouvez retrouver cet indicateur dans vos résultats d’exercice, au niveau des marges brutes d’atelier. Compte tenu de l’inflation, celui-ci risque d’augmenter naturellement au cours des prochains mois.

 

 

Faire le bon choix

C’est quoi une bonne marge brute lait ?
C’est quoi un bon EBE en production laitière ?
Faut-il mieux intensifier ou extensifier son système ?

En tant que conseiller de gestion, nous devons souvent répondre à ces questions. Pour donner des éléments de réponse et apporter du contenu à la discussion, nous utilisons en général les études de groupe. Cela permet notamment de positionner l’exploitation vis-à-vis d’un panel de structures similaires et de voir les axes de progrès. Pour autant, cela n’est peut-être pas si simple !!!

Il nous semble intéressant de commencer par répondre plutôt à ces questions :

– Compte tenu de mon outil de production (surfaces, bâtiments, main d’œuvre,…), quelle quantité de lait suis-je capable de produire sans compromettre la durabilité de l’exploitation ?

– Compte tenu de mes besoins en prélèvements et des annuités, quel est mon besoin en EBE ?

– Compte tenu de mon besoin en EBE et de mes charges de structure, quel est mon besoin en marge brute ?

– Quelle stratégie adopter pour atteindre mon objectif de marge brute : système plutôt pâturant, autonome, productif, etc ?

Ces données peuvent ensuite s’affiner en fonction de la disposition de mon parcellaire, du potentiel des terres, de la disponibilité de la main d’œuvre, etc… Cela permettra d’orienter la réflexion vers un système cohérent (plutôt intensif ou plutôt extensif). De même, les facteurs conjoncturel et para-agricole (demande de la laiterie, évolution des aides PAC,…) doivent aussi être intégrés à la réflexion.

Vous trouverez ci-dessous un tableau présentant 4 résultats différents à partir d’un même outil de production :

Exemple :

Ce tableau permet de mettre en évidence, et c’est une observation que nous faisons régulièrement, qu’il n’existe aucune corrélation entre le niveau de marge brute en €/1 000 litres et le niveau de marge brute totale dégagée par l’atelier. C’est le même constat en ce qui concerne l’EBE.

Par exemple, une exploitation ayant un besoin d’EBE de 60 000 € pourra difficilement se satisfaire d’une faible production extensive, même avec une excellente marge brute en €/1 000 litres. L’amélioration de la marge ne doit pas forcément se faire au détriment du volume produit.

Pour résumer, la bonne réponse est de réussir à trouver le bon équilibre entre le potentiel d’EBE, les besoins en terme de prélèvements privés et les annuités liés en partie à l’outil de production.

Pour conclure, à l’avenir, le système mis en place devra tenir compte des éléments liés à la conjoncture et aux politiques publiques : disponibilité et coût des engrais, réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, limitation des imports de protéines en provenance d’Amérique, etc… Les exemples récents montrent qu’un système moins dépendant aux achats extérieurs est plus résilient. Est-ce pour autant la voie à privilégier ?

N’hésitez pas à contacter votre conseiller spécialisé pour échanger sur votre situation personnelle et réfléchir à la cohérence de votre système !

 

 

 

Approche technico-économique – Changement de système et exemple de calcul de coût fourrager

Dans les résultats que nous rencontrons, le coût alimentaire reste le poste de charge le plus important dans la marge brute de l’atelier laitier à hauteur de 70%. Sur 2021, il en allait de 108€/1000l dans les systèmes les plus économes à 132€/1000l pour les plus dépendants aux achats extérieurs.

La conjoncture actuelle (fluctuation importante des prix, disponibilité de certaines matières premières,…) et les évolutions réglementaires et environnementales à venir (réforme de la PAC, label HVE, lait bas carbone) peuvent être de bonnes occasions de réfléchir à l’évolution et/ou la pertinence de son système.

– Augmenter l’autonomie de l’exploitation ?

– Diminuer l’impact « carbone » de son entreprise ?

– Profiter de certains cahiers des charges  (MAE, HVE,..) pour augmenter ses revenus ?

– Faire évoluer son assolement pour optimiser les aides PAC (Eco-régime, conditionnalité) ?

Toute réflexion doit s’accompagner de calcul et de prévision pour valider la cohérence technique et économique.

Par exemple, la mise en place d’une culture de luzerne fourragère peut répondre à différentes demandes (autonomie protéique, aides PAC couplées, respect des éco-régimes, diminution de l’impact carbone). Néanmoins, l’approche du coût de ce fourrage rendu à l’auge est indispensable pour évaluer la pertinence économique de ce choix. En effet, dans certains cas, cela n’est pas suffisamment rentable et intéressant au vue des rendements réalisés, du coût des récoltes et de la valorisation auprès du troupeau.

Pour affiner cet exemple, nous avons réalisé 2 calculs pouvant correspondre à des situations rencontrés sur le terrain :

Dans la situation B, les rendements plus faibles ont un impact direct sur le coût de la luzerne rendu à l’auge. Ce coût peut représenter 13 €/point de MAT là où un tourteau de soja à 450 €/T va représenter 10 €/point de MAT. Dans la situation A, le coût de la luzerne s’élève à 8 €/point de MAT. Par conséquent, il est important de prendre de la hauteur et de vérifier la cohérence de son projet avant de se lancer dans le changement, au risque d’avoir des résultats inverses !

(Dans cet exemple simplifié, nous n’avons pas tenu compte des effets annexes de la luzerne sur la santé animale ou encore les taux de matières utiles).

La mise en place de l’assolement pour la compagne 2022-2023 s’anticipe dès aujourd’hui afin de valider vos choix d’un point de vue économique, réglementaire PAC, environnementale et autres.

Pour vous accompagner dans vos réflexions, n’hésitez pas à nous solliciter ! 

 

Lait Bio : un marché toujours en croissance

Avec ou sans Covid, la filière laitière bio devait relever en 2020 un sacré challenge : trouver des acheteurs pour les 1 milliards de litres de lait collectés ! La croissance des ventes, portée par une demande forte des consommateurs, et le jeu de la modération des volumes a permis de limiter à moins de 10 % le taux de déclassement du lait bio sur le printemps. La réorientation de la consommation vers des produits de première nécessité et sur des circuits de distribution de proximité et GMS ont profité aux produits bio. Ainsi le prix du lait payé aux producteurs se maintient sur les mêmes bases que l’année 2019. Pour autant la hausse des volumes vendus n’est pas toujours synonyme de la hausse de valeur. Les produits plébiscités aujourd’hui restent des produits de base (lait UHT, beurre…)  à moindre valeur ajoutée et la concurrence devient de plus en forte entre les opérateurs, notamment sur le marché des marques distributeurs en croissance, au détriment du prix des produits. L’élargissement de la gamme, notamment vers les produits fromagers sera certainement un levier de développement dans les années à venir.

Et demain, faudra t-il aller encore plus loin sur vers un label bio- bio ? Face à la guerre des prix, des initiatives se mettent en place pour segmenter les produits bio entre eux, afin d’éviter une trop forte standardisation et préserver la valeur ajoutée de ce marché. Portés par des producteurs ou par des transformateurs, elles visent à être plus locale notamment en matière d’approvisionnement, plus équitables pour les producteurs  ou  encore plus sociales avec le financement de journée de service de remplacement. Le développement de la bio, entraine ainsi des craintes sur la préservation du modèle économique, signe qu’il reste toujours très compliqué de sortir de la loi de l’offre et de la demande.

Production laitière : quels sont les résultats 2021 ?

Les résultats de l’ensemble des clôtures de l’année 2021 sont disponibles aujourd’hui. En ce qui concerne les exploitations laitières, la majorité des clôtures sont réalisées au printemps. Cela signifie que les chiffres ci-dessous sont principalement liés à la conjoncture printemps 2020-printemps 2021 :

Au travers de ces résultats, nous remarquons que les charges alimentaires prennent une place de plus en plus importante dans les charges globales de l’atelier laitier, et ce, indépendamment du système de production.

Nous avons déjà abordé ce sujet lors des précédentes lettres lait au travers de plusieurs thématiques :

  • Suivi du coût de concentrés
  • Qualité des fourrages (date de récolte, …)  

Approche technico-économique : Changement de système et exemple de calcul de coût fourrager

Optimiser votre marge en limitant les coûts

Qualité de l’herbe et impact techno-économique


 

Parmi les facteurs clé de réussite que nous observons dans les élevages et que nous n’avons pas encore abordé, les éléments liés à la reproduction (taux de renouvellement, taux de réforme, nombre d’animaux improductifs,…) restent important à bien maîtriser. Effectivement, à ration équivalente :

  • 1 primipare produira moins qu’une multipare
  • 1 vache laitière à 200 jours de lactation produira moins qu’à 150 jours

 

La libération des quotas et l’augmentation régulière des références ont engendré parfois des augmentations importantes d’effectifs (souvent par croît interne). Cela a fragilisé la gestion des troupeaux qui étaient auparavant en rythme de croisière : baisse des réformes et allongement des lactations, hausse des IVV avec des mois moyens de lactation plus élevés, augmentation de l’âge au premier vêlage, etc….
Pour savoir où vous en êtes aujourd’hui, vous pouvez comparer vos résultats à des moyennes de groupe présentes sur le site de l’IDELE : https://idele.fr/outils/reproscope.
Le site vous permet de vous positionner et aussi de simuler l’impact économique d’une amélioration de l’IVV :

 

 

Avant de travailler avec précision l’équilibre de la ration des vaches laitières, il semble important de maîtriser les fondamentaux en terme de reproduction.
Voici quelques critères à avoir en tête :

  • En vêlage groupé : viser 5 à 7 mois de mois moyen de lactation
  • Intervalle vêlage-vêlage : viser un intervalle inférieur à 400 jours
  • Taux de renouvellement : viser 25% et ne pas dépasser 35%
  • N° lactation moyen du troupeau : viser une moyenne supérieure à 2,5

Evidemment, ces indicateurs sont des tendances à suivre et ils doivent être regardés de manière groupés. Par exemple, un IVV faible pourrait être lié à un taux de réforme élevé et donc pas forcément synonyme de bonne gestion !

Dans les exploitations qui obtiennent de bons résultats technico-économiques, deux façons de faire se détachent :

Elever juste le nombre de génisses nécessaires pour le renouvellement : cela permet d’optimiser les charges et le temps de travail (aliments, bâtiments, main d’œuvre,…). Cela permet aussi de libérer de la surface fourragère au profit de cultures à plus forte valeur ajoutée.

Elever toutes les génisses et vendre une partie en amouillante ou fraîche vêlée : cette stratégie est intéressante si la surface fourragère, la place dans les bâtiments et la main d’œuvre n’est pas limitante. Il faut aussi s’assurer que le prix de vente couvre bien le coût de revient de la génisse !

 

Voici quelques questions que vous pouvez vous posez :

– Quels sont vos résultats de reproduction moyens sur les 3 dernières années ?

– Combien de génisses amouillantes ou fraîches vêlées avez-vous vendus au cours des 3 dernières années ?

– Combien de génisses avez-vous besoin annuellement pour votre renouvellement ?

Les réponses à ces questions vous permettront de savoir où vous vous situez aujourd’hui par rapport à vos objectifs.

 

Augmentation des charges (aliments, engrais, carburants)

L’inflation sur le prix des intrants (aliments, engrais, carburants,…), déjà commencé en 2021, s’est accentuée avec le début de la guerre en Ukraine (cf. graphique ci-dessous). L’augmentation des prix de vente (lait, vaches de réformes) va compenser une partie de l’inflation mais pas la totalité. A pratiques identiques, les simulations montrent que les éleveurs laitiers devraient stabiliser leurs revenus en 2022.

 

 

Offre limitée et bonne tenue des marchés internationaux tirent le prix du lait

La production laitière européenne reste timide et l’offre mondiale se tasse depuis l’été. Elle suffit tout juste à satisfaire une demande plutôt dynamique, en particulier en Chine. Les cours des ingrédients laitiers continuent de progresser sur le marché international ce qui tire le prix du lait français.

L’offre laitière des principaux exportateurs marque le pas au second semestre. Si les États-Unis ont gagné des parts de marché à l’international ces deux dernières années grâce à une collecte très dynamique, les disponibilités sont dorénavant réduites avec la dégradation de la marge sur coût alimentaire (-40 % sur un an) dont le niveau se rapproche du seuil de déclenchement de l’assurance marge. La Nouvelle-Zélande, quant à elle, fait face à des conditions météorologiques peu favorables et à une pénurie de main-d’œuvre étrangère, liée aux restrictions sanitaires, qui limitent la collecte au démarrage du  pic saisonnier. Côté Union européenne, la production stagne (+ 0,5  %/2020). L’Irlande, l’Italie, l’Espagne et la Pologne produisent davantage mais les collectes allemandes, néerlandaise et française sont en recul.

Alors que l’offre d’ingrédients laitiers est limitée, la demande reste plutôt vive, notamment en Chine qui reconstitue ses stocks de poudre. Faute de disponibilités, l’Union européenne à 27 voit ses exportations de beurre et de poudres reculer par rapport aux bons niveaux de 2020 mais elle renforce ses envois de lactosérum et de fromages, malgré la chute des envois vers le Royaume-Uni.

Résultat : les cours de l’ensemble des commodités laitières grimpent depuis le début de l’année. La poudre de lait écrémé dépasse les 2 800 €/t et le beurre excède 4 200 €/t. La valorisation beurre/poudre qui atteignait 355 € en septembre va encore progresser. Les prix du lait au sein de l’UE bénéficient de cette tension et affichent des hausses de 7 à 18 % par rapport à 2020.

Le prix du lait français ne fait pas exception

358 €/1 000 l en septembre pour le lait conventionnel (380 € pour le lait à teneur réelle), soit + 24 € par rapport à 2020 et un niveau record pour la saison (+ 10 €/1 000 L sur 9 mois). Depuis septembre, il est aussi, sinon plus, valorisant d’exporter des commodités laitières que de commercialiser des produits laitiers sur le marché domestique et cela va s’accentuer sur la fin d’année.

Si les voyants sont au vert du côté des marchés, le tableau est terni par la flambée des prix des intrants. Les cours de l’énergie et des engrais ont bondi depuis l’été, de même que ceux des aliments du bétail (respectivement + 24 %, + 40 % et + 13 %/2020 en septembre dans l’IPAMPA lait) et cela devrait durer encore quelques mois au vu des tensions généralisées sur les matières premières. Les exploitations laitières disposent pour la plupart de marges de manœuvre sur la conduite pour ne pas subir de plein fouet cette hausse (moindre apport de concentrés, vente des animaux improductifs) et les polyculteurs-éleveurs vont bénéficier de bons résultats sur les cultures mais les volumes pourraient en pâtir dans certaines exploitations et les marges laitières vont vraisemblablement se contracter durant l’hiver.

 

 

 

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