Suite à l’essor des circuits courts depuis le premier confinement, auprès des consommateurs et par ricochet des producteurs, sur quels paramètres s’appuient les banques pour accorder ou non le financement de ces projets ?
Face à l’engouement des consommateurs pour la vente directe et les modes de distribution de proximité, notamment depuis le premier confinement face à l’épidémie de Covid-19, davantage d’exploitants agricoles se posent la question de commercialiser au moins une partie de leur production en circuits courts, constatent les organismes bancaires.
Plus d’agriculteurs tentés par les circuits courts
L’approche bancaire pour financer ces projets en circuits courts est particulière. Les banques s’intéressent d’abord à la localisation de l’exploitation, sa proximité des agglomérations, et les moyens humains présents car pour transformer et vendre sa ou ses productions agricoles, il faut de la main-d’œuvre ! C’est un point sur lequel ces organismes sont très attentifs. Par ailleurs, les agriculteurs sont d’abord producteurs. Or, là, ils vont devoir être aussi commerçants.
Ensuite, encore avant les critères économiques, la banque vérifie la disponibilité en temps de travail. Par exemple, un éleveur laitier, seul sur sa ferme, qui souhaite se lancer dans la vente en circuits courts, va devoir se libérer à la fois pour la transformation, même partielle, de son lait et pour sa commercialisation, sachant qu’il doit continuer de produire sa référence laitière.
Plein d’éléments avant l’économie
Ce que regardent les banques (par ordre de priorité) :
- la localisation de l’exploitation
- les moyens humains
- le temps disponible
- les études de marché
Se baser sur la quantité transformable et non vendable
Alors comme il n’est pas facile d’estimer la quantité de produits transformés que l’on va réussir à commercialiser, il vaut mieux se baser sur la quantité, de lait par exemple, que l’on peut transformer, en fonction du temps et de la main-d’œuvre disponibles, en espérant tout vendre. Les banquiers examinent aussi les études de marché généralement fournies par les producteurs, qui ont déjà cherché où ils pouvaient écouler leurs productions et sur quel volume ils pouvaient s’engager.
Au-delà de la vente directe à la ferme, l’objectif aujourd’hui pour les agriculteurs est d’emmener leurs produits vers les lieux de consommation et d’achat, c’est-à-dire les zones urbaines. Les citadins, qui lors des confinements successifs se déplaçaient sur les exploitations pour s’approvisionner, sont rentrés chez eux. Seuls 10 à 15 % s’y rendent toujours aujourd’hui. Il est donc conseillé que la profession agricole arrive à trouver des circuits de distribution vers les grandes villes.
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Source : www.web-agri.fr